samedi 19 janvier 2013

Ste Gemma Galgani. extraits journal







PURGATOIRE

Lorsque il (l'Ange Gardien ) a eu la permission de Jésus, il est revenu et m’a demandé : ’Il y a combien de temps que tu n'as pas prié pour les âmes du Purgatoire? Oh ma fille! Tu penses si peu à eux! Mère Maria Teresa est encore en train de souffrir tu sais.’ Pas plus tard que ce matin, j’avais prié pour elles.

 Il me dit qu'il aurait plaisir à ce que je consacre chaque petite douleur que je souffre, aux âmes du Purgatoire. ‘Oui’, m’a-t-il dit, ‘oui ma fille; même la plus petite des souffrances leur donne du soulagement.’ 

Alors j’ai promis qu’à partir de ce moment, j’offrirai tout pour eux. Il a ajouté : ‘Combien souffrent ces âmes! Aimerais-tu faire quelque chose pour eux ce soir? Veux-tu souffrir?’ De quelle manière, lui ai-je dit? S’agit-il de la même souffrance que Jésus a éprouvé dans la journée de Vendredi Saint?[20] 

Les souffrances  qu’il a éprouvées au jardin de Gethsémani.


‘Non’ me répondit-il; ‘ce ne sont pas ces souffrances-là; tu devras souffrir physiquement.’ J'ai dit non, parce qu’en dehors du Jeudi et du Vendredi, Jésus ne veut pas. Les autres nuits il veut que je dorme.

 Mais comme il s’agit des âmes du Purgatoire, et en particulier de Mère Maria Teresa, ( il semble que ce soit ste Thérèse de Lisieux) qui est si près de mon cœur, je lui ai dit que je souffrirais volontiers pendant une heure. Ces paroles l’ont satisfait car il voyait bien que si j’avais fait cela (en dehors du Jeudi et du Vendredi *trad.), j’aurais désobéit. Il m’a donc laissé dormir

15 aôut


J’ai reçu la Communion avec beaucoup plus de consolations, mais sans ressentir Jésus. J'ai beaucoup prié ces jours-ci, parce que je veux que Jésus m’accorde une grâce.

Aujourd'hui, M. M. T. [= Mère Maria Teresa] devrait aller au ciel; du moins je l’espère. Mais comment faire pour le savoir? Je ne peux me recueillir suffisamment si je ne suis pas dans un endroit sûr. Alors aujourd’hui, mon Ange Gardien fera la garde à ma porte.

Me voici à 9:15 heures, en ce grand jour. Je sens l'habituel recueillement interne recueillement. J'ai prié mon Ange Gardien de monter la garde afin que personne ne me voie. Je me suis cachée une salle des religieuses. Oh! Il n'est pas passé beaucoup de temps avant que le recueillement se change en ‘enlèvement’! (celui qui lit ces lignes ne devrait pas prêter foi à tout, parce que je pourrais très bien être dupée moi-même et me tromper.) Mais que Jésus ne le permette jamais ! J’écris tout ceci par obéissance; je me soumets à écrire même si je le fais avec grande répugnance.)

Il était environ 9:30 heures, et tout à coup je me sens secouée par une main, légèrement posée sur mon épaule gauche. Je fus prise de frayeur; j’avais peur et j’ai essayé d’appeler mais je m’en suis abstenue. Je me suis retourné et j'ai vu une personne habillée en blanc: je reconnue que c’était une femme. Je la regardai, et son regard me disait d’être rassurée, et que je n’avais rien à craindre. ‘Gemma’, me dit-elle après quelques instants, ‘me reconnaissez-vous?’ J’ai dit ‘non, car je vous le dirais sinon’. Elle me répondit :

‘Je suis la Mère Maria Teresa De Jésus, je vous remercie avec une grande reconnaissance de vous avoir donné tant de soin pour moi, parce que bientôt je pourrai atteindre mon éternel bonheur.’

Tout cela est arrivé alors que j'étais vraiment éveillée et en pleine conscience de moi-même. Alors elle a ajouté : ‘Continuez encore, parce qu’il me reste quelques jours à souffrir.’ En me disant cela, elle m’a caressé et s’en est allée. L’aspect de son regard, je dois dire, démontrait qu’elle avait beaucoup de confiance en moi. Dès cette heure, j’ai redoublé mes prières pour son âme, afin qu’elle puisse rapidement atteindre son but. Mais mes prières sont trop faibles. Comme je souhaiterais, concernant les âmes du Purgatoire, que mes prières aient la puissance de celles des saints!



Jeudi, 16 août
Pendant que je souffrais et que Jésus souffrais aussi, vint en moi un violent désir, presque impossible à résister. Jésus le perçu immédiatement et me dit : ‘Que veux-tu que je fasse?’ Et rapidement : ‘Jésus, par pitié, allèges les tourments de Mère Maria Teresa.’ Et Jésus : ‘Je l’ai déjà fait. Que souhaites-tu d’autre?’ demandât-il. Cette parole me donna de la hardiesse et je dis : ‘Jésus, sauvez-là! Sauvez-là!’ Et Jésus me répondit comme ceci : 

‘Au troisième jour après l’Assomption de ma mère Bénie, elle sera libérée du Purgatoire et je la prendrai avec moi dans le Ciel.’ 

Ces mots me donnèrent une plénitude de joie telle, qu’il m’est impossible de décrire! Jésus me dit plusieurs autres choses. Je lui ai encore demandé pourquoi, après la Sainte Communion, il ne me permettait plus de goûter les délices du Ciel. Il répondit promptement : ‘Tu n’en es pas dignes, ma fille.’[23]

Paroles bien lourdes à entendre pour celle qui l’aimait tant… Notre Seigneur saisissait toutes les occasions lui permettant d’aiguiser et d’affuter encore et encore cette humilité déjà si profonde. L’humilité de Gemma lui faisait déjà porter des fruits admirables; alors pourquoi l’humilier encore? Parce que selon qu’il est écrit : ‘Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi… et qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il porte encore plus de fruit.’ (S. Jn. 15:1-2)

 Mais il m’a promit qu’il le ferait le lendemain matin.


18 au 19 août Samedi – Dimanche

Durant la Sainte Communion ce matin, Jésus m'a fait savoir que ce soir à minuit, M. M. Teresa, s’envolera au Paradis. Jésus m’avait promis de me donner un signe, mais rien pour l'instant. Minuit est arrivé et toujours rien. Maintenant il est 1:00am; rien encore. Près de 1:30am, j’ai eu le pressentiment que la Marie viendrait m’avertir quand l’heure serait venue.

En effet, peu de temps après il m’a semblé voir venir Mère Teresa, vêtue en Passioniste, accompagnée de son Ange Gardien et de Jésus. Comme elle avait changé depuis le jour où je l’avais vu pour la première fois! Elle s’approcha de moi en souriant et m’a dit qu’elle était vraiment heureuse et qu’elle s’en allait savourer (*la présence) de son Jésus, éternellement. Elle m’a encore remercié et a ajouté : ‘Dite à la Mère Giuseppa[32]

Mère ‘Giuseppa du Saint Coeur’ (Armellini), moniale Passioniste à Tarquinia.

 que je suis heureuse et en repos.’ Elle a fait signe de la main plusieurs fois pour dire au revoir, et ensemble, elle, Jésus et son Ange Gardien, s’envolèrent pour le ciel vers 2:30am.


------------------------------------------------------------------------------------






SACRIFICE : PORTER SA COURONNE 

19 Juillet, 1900[1]

Ce soir enfin, après avoir souffert de l’éloignement de Jésus pendant 6 jours, j’ai pu me recueillir un peu. Comme c’était Jeudi, j’ai commencé mon heure de prière, comme à l’habitude.[2] J’aurais bien voulue la faire à genoux mais l’obéissance voulait que je reste dans mon lit, et c’est ce que je fis.

Je me suis mise à penser à la crucifixion de Jésus. Au début je ne ressentais rien. Après quelques minutes, je me sentis plus recueillie, et cela est arrivé comme les autres fois; je fus ravie en extase. Je me suis retrouvée avec Jésus qui souffrait des douleurs horribles.
Comment faire pour regarder Jésus souffrir et ne pas vouloir l’aider? Je fus prise alors d’un grand désir de souffrir, et demandai à Jésus de m’accorder cette grâce. Il ne fut pas long à me contenter. 

Il s’est approché de moi, enleva de sa tête la couronne d’épines et la posa sur la mienne et alla se placer à l’écart.

Il vit que je le regardais en silence et il comprit vite la pensée que je venais d’avoir à l’instant : ‘Peut-être que Jésus ne m’aime plus, car d’habitude, lorsque Jésus veut me faire connaître qu’il m’aime, il presse bien fort cette couronne sur ma tête ou sur certaines parties de ma tête.’ Jésus me comprit et avec ses mains, il la pressât sur mes tempes. Ce fut un moment douloureux, mais un moment si heureux! J’étais là maintenant à souffrir avec Jésus.

 J’aurais tant aimé demeurer ainsi toute la nuit, mais Jésus aime tant l’obéissance. Il m’a soumit lui-même à l’obéissance à mon Confesseur,[3] alors, après que l’heure fut passée, il me quittât. Je veux dire que je ne le vit plus. Il arriva quelque chose qui ne s’était jamais passé auparavant : à chaque fois qu’il pose sa couronne sur ma tête, habituellement, avant de me laisser, il la reprend et la remet sur sa tête.

Hier, par contre, il me la laissa jusqu’à quatre heure environ.

À dire vrai, j’en souffris un peu, mais j’ai réussi à ne pas m’en plaindre une seule fois. Jésus me pardonnera si quelquefois je laisse échapper quelques plaintes, car elles sont bien involontaires. Chaque mouvement que je faisais me faisait souffrir beaucoup mais par la suite, j’étais très contente.

sacrifice et réparation 


Hier durant la journée, j’ai eu à parler avec mon Ange Gardien encore une fois. Il m’a premièrement reproché ma paresse dans la prière; il m’a aussi reproché plusieurs autres choses; toutes concernaient mes yeux,[33] et il me fit des remontrances sévères. À l’Église hier soir, il m’a de nouveau rappelée ce qu’il m’avait dit durant la journée et me disant que je devrai en rendre compte à Jésus.



Finalement, avant d’aller au lit, je lui ai demandé sa bénédiction. Il m’a averti qu’aujourd’hui, le 20 août, Jésus souhaitait[34] que je subisse un assaut de la part du démon car j’avais été, durant plusieurs jours, si négligente dans la prière.[35] Il m’a averti que le diable ferait tout ses efforts pour m’éloigner de la prière mentale (*l’oraison) pendant toute la journée, et que je serais privée de ses visites, mais seulement pour aujourd’hui.

J'ai fait la Sainte Communion, mais qui sait dans quel état! J’étais si distraite par mes pensées qui retournaient sans cesse à la nuit dernière, à propos d’un affreux rêve lequel j’avais reconnu préparer par le diable.




---------------------------------------------------------------------------


humilité et orgueil


. Il me montrât son cœur ouvert et j’y vis deux paroles que je ne comprenais pas. Je lui en ai demandé la signification. Jésus me répondit : ‘Je t’aime beaucoup, parce que tu me ressemble beaucoup.’ ‘De quelle façon, Jésus?’ Lui dis-je, ‘car je me sens tellement différend de vous.’ ‘Dans ta façon d’accepter les humiliations,’ me répondit-il. En me remémorant ma vie passée, je compris alors ce qu’il me disait. L’orgueil avait toujours été l’un de mes plus grands défauts. Quand j’étais petite, peu importe où je me rendais, j’entendais toujours dire de moi que j’étais une grande hautaine. Mais Jésus a prit les moyens pour m’humilier, spécialement durant cette année! Je comprends enfin ce à quoi Dieu voulait en venir avec moi. Que Jésus soit à toujours remercié! Ensuite mon Dieu a ajouté qu’avec le temps, il ferait de moi une sainte. (J’aime mieux ne rien dire là-dessus, car il est impossible qu’il arrive à faire de moi ce qu’il a dit.)

--------------------------------------------------------------------------------------


J’ai tellement, tellement pleuré, parce que ma sœur Angelina ne voulait pas sortir de la chambre. Hier soir, Dimanche, par malveillance, est restée dans ma chambre jusqu’à 11:00pm, en me disant pour se moquer de moi, qu’elle voulait me voir aller en extase. Aujourd’hui, elle a fait encore la même chose. Hier elle a écrit au Père Bagni de S. Giuliano, et lui a beaucoup parlé de moi et de mes expériences. Cette contrariété que j’aurais dû accepter volontiers et en remercier Jésus, m’exaspérait au contraire, et par moment, je suis presque tombée dans le désespoir.

Alors que j’étais encore dans cet état, mon Ange Gardien, qui m’avait observé, me dit : ‘Pourquoi es-tu si contrariée, ma fille? Il te faut bien souffrir quelque chose pour Jésus, tu le sais.’ (En vérité, ce qui m’avait blessé le plus sont certaines paroles que (ma sœur) m’a dites très fort), à ceci, mon Ange répondit : ‘Tu es seulement digne d'être méprisée, parce que tu as offensé Jésus.’

 Ces paroles de l’Ange qui semblent cruelles de prime abord, et elles le sont; mais elles n’ont pas pour but de blesser davantage mais de guérir le cœur blessé de Gemma. Pour l’avoir expérimenté moi-même à plusieurs reprises, lorsque l’on est blessé de la sorte, c’est que notre amour propre a prit un coup dur. Les blessures d’amour propre ne guérissent que par le brisement de cette dite amour propre. Et cette ‘mise à mort’ s’opère par une profonde humilité. L’Ange achève donc son amour propre en l’humiliant devant le Seigneur. L’humilité qui sort ensuite de ces ruines, n’a pas de plus grand désirs que de ressembler à Jésus-méprisé. La douleur du cœur se change en joie d’avoir eu le privilège d’avoir été traité comme Jésus. L’Ange a donc exactement dit les paroles qu’il fallait en cette occasion.



Face au grincheux

Mais voilà qu’après être sortie du confessionnal, je me suis soudainement sentie agitée et troublée; c’était le signe que le diable était aux alentours.

Et malheureusement, il y était effectivement, bien que je ne m’en aperçue que plus tard, lorsque je me suis mise à prier. Comme je l’ai déjà dit, j’étais troublée et agitée. Intérieurement et extérieurement, j’étais toute bouleversée. 

J’aurais bien préféré entrer dans mon lit et m’endormir plutôt que de prier, mais non, j’ai choisi de me faire violence. J’ai commencé par dire les trois invocations que j’ai l’habitude de faire chaque soir, au Sacré Cœur de Marie. Dès que je me suis mise à genoux, l’ennemi, qui était resté caché jusqu’à maintenant, apparu sous la forme d’un très petit homme tellement horrible, que je fus envahie de frayeur. Je tournai toutes mes pensées vers Jésus et cela me fortifiait. J’ai continué à prier mais tout à coup j’ai commencé à recevoir plusieurs coups à l’épaule, et plus bas; et j’en reçu beaucoup. 

J’ai passé environ une demi-heure dans cette tempête. Je me suis bien aperçue cependant, que la chose qui leur déplaisait le plus était le recueillement que Jésus me faisait très souvent éprouver. Entre temps, s’approchait le temps où je devais obéir; c’est-à dire, aller au lit; mais y aller dans cet état me déplaisait, car je n’avais pas encore fait mon examen de conscience. Je priai mon ange gardien, et il m'aida vraiment d’une manière bien curieuse....(suite voir Ange gardien).


Dimanche, 22 Juillet
Aujourd’hui j’ai été communiée, mais Jésus ne s’est nullement fait ressentir. Cependant je me suis trouvée très calme. Je croyais être tout à fait libre de cette bête si laide qui m’avait beaucoup frappé auparavant, mais pas du tout! Mon intention était d’aller dormir mais il a commencé à me donner des coups tels, que je craignais vraiment en mourir. 

Il prit la forme d'un gros chien tout noir. Il mit ses pattes sur mes épaules et me fit très mal, me causant des douleurs dans tous les os. À certains moments, je croyais qu’il allait me dévorer. Comme je tentais de prendre l’eau bénite qui était derrière moi, il m’a tordu le bras si cruellement que je suis tombé par terre, éprouvant de grandes douleurs. Il avait vraiment démit l’os de sa place. (Mais j’y reviendrai plus tard; Jésus me toucha et tout fut remit en place.)

Après un moment, je me suis rappelée que j’avais au cou, une relique du bois de la Sainte Croix. J’ai fait le Signe de Croix sur moi avec et j’ai rapidement retrouvé mon calme. Je me mis  à remercier Jésus, qui se fit alors voir à moi pour peu de temps. Il me ranima et me fortifiât pour souffrir et combattre à nouveau, puis il me laissa. Ensuite, je n'ai pas été en mesure de me recueillir davantage, mais que Dieu soit béni de toute façon....

------------------------------------------------------------------------------------------

Hier soir, samedi, le démon vint et me dit : ‘Brave fille! Brave fille! Je te remercie d’écrire chaque chose! Car ce que tu ne sais pas, c’est que tu écris toute mon œuvre! Et si (*par ce journal intime), tu es découverte; quelle scandale et quelle honte pour toi! Où iras-tu te cacher? Je te fais passer pour une sainte mais tu es tout à fait leurrée!’
Je me suis sentie si mal, que dans mon désespoir, je me jurai que lorsque Dame Cécilia serait revenue, j’allais détruire tout ce que j’ai écrit. Entretemps j’ai essayé de déchirer ce Journal mais je n’ai pas pu; je n’en avais pas la force ou alors il s’est passé quelque chose que je ne comprends pas.

Dimanche, 29 Juillet


Il (Jésus) me bénit, ainsi que tous les membres du Sacré Collège, et s’en alla. Ah oui; à la fin il me recommanda d'avoir un peu plus de force en combattant l'ennemi, et de ne tenir aucun compte de ses paroles parce que le diable ment toujours et cherche tous les moyens pour me faire tomber dans le péché, surtout à l’égard de l'obéissance. ‘Obéis ma fille!’ me répéta-t-il, ‘obéis immédiatement et avec joie pour ainsi achever la victoire de cette belle vertu

------------------------------------------------------------------------------------------------





Ange Gardien et Archanges

Dès qu’il se présentât à moi, je me mis à le supplier de demeurer avec moi toute la nuit. Il me demandât ce qui se passait, et je lui fis voir le diable. Il s’était beaucoup éloigné mais il me menaçait toujours. Je le priai de rester avec moi toute la nuit, et il me dit : ‘Mais j’ai sommeil’. ‘Mais non,’ lui répondis-je, ‘les anges de Jésus ne dorment pas.’ Il ajoutât : ‘Néanmoins ils doivent se reposer’, (mais je m’aperçue qu’il disait ça pour rire) ‘Où as-tu préparé ma place?’ J’allais lui dire de se mettre sur le lit, là où je priais, mais cela aurait été mal. Je lui dis de demeurer près de moi, et il me le promit. J’allai donc au lit, puis il m’a semblé qu'il déployait ses ailes; et il vint se placer au dessus de ma tête. Je m’endormis instantanément et au matin, il était encore là. Je suis partie à la messe et quand je suis revenue, il n’était plus là.


Samedi. 28 Juillet

J’ai passé une très bonne nuit, et au matin l’Ange est venu. Il avait l’air enchanté.[11] Il me dit de prendre du papier et d’écrire ce qu’il me dicterait. En voilà le contenu : 

‘Rappelles-toi ma fille que quiconque aime véritablement Jésus, parle peu et supporte tout. Je t’ordonne au nom de Jésus, de ne jamais dire ton opinion, à moins qu’elle te soit demandée; de ne jamais soutenir avec entêtement ton point de vue, mais au contraire, de céder rapidement. Obéis ponctuellement à ton Confesseur sans répliquer, et aux autres qu’IL (*Jésus) te désignera. 


Mais quand ce sera nécessaire, ne donne qu’une réponse, en étant sincère avec l’un comme avec les autres. Lorsque tu auras commis une faute, ou omis quelque chose, tu t’en accuseras tout de suite, sans attendre qu’on te le demande.

Finalement, souviens-toi de préserver ton regard, ayant à l’esprit que les yeux qui ont été mortifiés verront les beautés du Ciel!’




---------------------------------------------------------------------------------------


Tout au long de la journée d'hier, mon Saint Ange m’a donné quelques mises en garde. Le premier fut à l’heure où je m’approchais pour dîner. À cet instant, il me vint une pensée mauvaise… L’Ange, l’ayant tout de suite comprit, me dit : ‘Ma fille, veux-tu vraiment que je m’en aille et ne plus jamais me revoir?’ Alors je courbai ma tête de honte… Il prononça si fort cette parole, que je me demandais les autres les avaient entendus également.

 Une autre fois, fut durant la journée d’hier, pendant que j’étais à l’Église, oui, même à cet endroit, il s’approcha de moi et me dit : ‘La grandeur de Jésus ainsi que le lieu où tu te trouve, méritent une autre manière d’agir.’ Un moment auparavant, j’avais levé les yeux et regardée les beaux vêtements de deux enfants.

La nuit dernière, j’étais au lit, couchée d’une manière qui manquait de convenance. Il me réprimandât en me disant qu’au lieu de progresser par ses enseignements, je devenais toujours pire et que, quant à la poursuite du bien, je ralentissais et régressais continuellement




Alors je n’ai pas pu m’empêcher de dire : ‘Frère Gabriel, priez notre Mère de vous envoyer à moi samedi, et vous fasse rester beaucoup plus longtemps.’ Il s’est retourné et m’a dit en souriant : ‘Il faut que tu sois bonne.’ Et en disant ceci, il enlevât de ses reins sa ceinture noire et me dit : ‘Est-ce que tu la veux?’

 Alors oui, que je la voulais! ‘Ca me fait tant de bien quand vous me la laissez porter; s’il vous plaît, donnez-là moi maintenant.’ Il me fit signe que non. Il dit qu’il me la donnerait samedi, et il disparut. Il m’avait dit que cette ceinture était celle-là même qui m’avait libérée de ce démon la nuit d’avant.





-------------------------------------------------------------------------------------------



Sa protection

Je suis allée au lit et je me suis endormie. Comme je dormais bien; après un quart d’heure environ, (car mes sommeils sont toujours brefs), j’ai vu au pied de mon lit, par terre, l’habituel petit homme très noir, et de la taille d’un petit enfant. J’ai tout de suite réalisé qui il était, et j’ai riposté immédiatement en lui disant : ‘Tu poursuis encore ta mission de ne pas me laisser dormir?’ ‘Comment! Dormir?’ me répondit-il, ‘Pourquoi ne pries-tu pas?’ ‘Je prierai plus tard’, ai-je dit, ‘Maintenant c’est l’heure de dormir.’

‘Cela fait deux jours que tu n’as pas pu te recueillir; alors suis mon idée!’ Il commençât à me donner quelques gifles; alors j'ai pris le crucifix en main, mais cela n’eut aucun effet. Il était en train de me monter sue le dos et m'en donner d’autres autant qu’il pu. Ensuite je ne sais pas ce qui s’est passé; Je l’ai vu se mettre en fureur et se rouler par terre.

À cette vue je souriais car je n’avais aucune peur de lui aujourd’hui. Il dit : ‘Je ne peux rien te faire aujourd’hui mais je m’occuperai de toi une autre fois.’ Je lui ai demandé : ‘Pourquoi ne le peux-tu pas? Si tu peux le faire en d’autres occasions, pourquoi ne le peux-tu pas le faire encore? Je reste la même, j’ai seulement Jésus au cou.’




Alors il m’a dit : ‘Que peut-il bien y avoir dans cette chambre qui te protège?... Enlève ce truc que tu portes et ensuite tu verras!’ J’insistais, je lui disais que je ne portais rien parce que je dormais. Mais je comprenais de quoi il parlait.[4]


St Gabriel Possenti avait récemment, dans une vision, donné à Gemma la ceinture que les Passionistes portent.



Après ces paroles, j’étais contente, je me mis au lit et le regardais en souriant, faire des imprécations et être dévoré de rage. Il me disait que si je priais encore, il me ferait souffrir encore plus. ‘Cela ne m’importe pas’, ai-je dit, ‘je souffrirai pour Jésus!’



-----------------------------------------------------------------------------------------



Je suis allé au lit, comme vous le savez, avec l'intention de dormir. L’assoupissement n'a pas été très long; il m’est apparut presque immédiatement, un petit, très petit homme nu mais tout couvert de poils noirs. Quelle horreur! Il a posé ses mains sur mon lit, et j’ai pensé qu’il voulait me frapper. ‘Non, non!’, dit-il, ‘je ne peux pas te frapper, tu n’as pas à avoir peur.’ Et en disant cela, il s’est allongé sur le lit pour me faire des choses sales. J'appelai Jésus à mon aide mais il ne vint pas, mais cela ne voulait pas dire qu’il m’avait abandonné, car aussitôt que j’ai invoqué son nom, je me suis tout de suite sentie libre. Cela a été instantané. Les autres fois j’ai fait appel à Jésus mais jamais je ne l’ai vu être aussi aguerri qu’hier soir. Vous auriez dû voir le démon après ça! Comme il était fâché; il se roulait sur le plancher; blasphémait, et fit un dernier effort pour emporter la Croix que j’avais avec moi mais il tomba immédiatement à la renverse.

Comme Jésus a été bon pour moi hier soir! Après ce dernier effort, le diable se tournât vers moi et dit que puisqu’il ne pouvait rien faire contre moi, il souhaitât pouvoir me tourmenter toute la nuit. ‘Non!’ Je lui ai dit. J’ai appelé mon Ange Gardien qui déployât ses ailes et vint se poser auprès de moi. Il me bénit, et ce mauvais démon s’enfuit. Soit remercié Jésus.

Ce matin je me suis aperçue qu’aux premiers instants où ce démon est revenu en fureur, 

madame Giannini avait déposé le scapulaire de Notre Dame Des Douleurs sur moi, et j’ai réalisé que lorsque le démon essayait de m’enlever la robe que j’avais sur le dos, il ne pouvait rien faire. Que ma Mère, la Mère des Douleurs soit aussi remerciée.

----------------------------------------------------------------------------------------

DIEU


Ce démon était si impur, que j’ai fermé mes yeux et ne les ai pas rouverts jusqu’à ce que je sois absolument libérée de lui. Il m'a fait penser à des choses qui sont séduisantes et sales; et il est même venu avec ses mains ...



Mon Dieu! Si je n’ai commis aucun péché je le dois à toi seul; sois-en loué! Maintenant que dire de ces moments-là? Cherchez Jésus et ne pas la trouver, est une peine plus grande que la tentation elle-même.

Ce que je ressentais, seul Jésus le sait; lui qui était secrètement témoin, et se glorifiait de moi. À un certain point, lorsque les tentations semblaient prendre plus de force, il m’est venue à l’esprit d’invoquer le Saint Père de Jésus, et j’ai crié : ‘Père éternel; par le sang de Jésus, libère moi!’


Je ne sais pas ce qui s'est passé. Ce bon-à-rien de diable m’a poussé si fort que je suis tombée du lit, et je me suis frappée la tête sur le plancher si violemment que j'ai ressenti une grande douleur. J'ai perdu conscience et je suis resté sur par terre très longtemps avant de regagner conscience.

---------------------------------------------------------------------------------

signe de croix

 Je vais me reposer et je vois un Ange Gardien qui approche, je reconnais que c’est le mien, mais j’étais un peu prise de peur et même de trouble, intérieurement. Il m’arrive très souvent d’être assaillie par la peur quand je vois quelqu’un m’apparaître, mais petit à petit cela disparaît et se termine en consolation. Hier toutefois, ma perturbation allait en grandissante, comme si quelqu’un me touchait et m’ébranlait; quelque chose qui n’arrive jamais d’habitude quand il s’agit véritablement de mon cher Ange. J’ai commencé à douter de lui quand il m’a demandé : ‘Quand vas-tu te confesser?’ J’ai répondu : ‘Ce soir.’ - ‘Pourquoi y vas-tu si souvent? Ne sais-tu pas que c’est un escroc, ton Confesseur?’ Alors j’ai compris ce qui était en train de se passer ici. J’ai fait le signe de la croix plusieurs fois, puis il m’a frappé et m’a fait pivoter. Mon ange ne me parlait jamais de façon semblable. La raclée a duré longtemps comme ça, et j’ai promis que j’irais me confesser malgré tout. Et j’y ai été! J’ai appelé Jésus et ma Mère, mais quoi? Personne? Après un certain temps, mon véritable Ange Gardien m’est apparu. Il m’a donné l’ordre de confesser chaque détail, et il a spécifié deux choses en particulier, que je devais dire au Confesseur.


Le trouble et la peur de l'ennemi disparut rapidement, et le calme m’est revenu jusqu’à ce qu’il soit temps que j’aille me confesser, mais j’aurais voulu y aller pour rien au monde





-------------------------------------------------------------------------------------

BUT DE NOTRE VIE

Alors il me rendit le calme, vint s’asseoir à mon côté. Et me dit gentiment; très gentiment : ‘Oh ma fille, mais ne sais-tu pas que tu dois être en tout, conforme à la vie de Jésus ? Il a tellement souffert pour toi. Ne sais-tu pas que tu dois en chaque occasion qui se présente, souffrir pour lui ? Et ensuite, pourquoi fais-tu du chagrin à Jésus, de négliger de méditer chaque jour sur la Passion ?’ C’était vrai : je me rappelle que je faisais une méditation sur la Passion, seulement le vendredi et jeudi. ‘Rappelle-toi : tu dois le faire chaque jour.’ Finalement il me dit : ‘Courage! Courage! Ce monde n’est pas du tout le lieu du repos; tu te reposeras seulement après ta mort. Pour maintenant tu dois souffrir, et aussi souffrir chaque chose pour éviter à quelques âmes, la mort éternelle.’ 


Elle (Vierge Marie) m’a répondu : ‘Ma fille, tu dois encore à souffrir.’ Peu importe, je souffrirai là-bas. (Je voulais dire au Ciel. ‘Non’ fut sa réponse. Elle ajoutât : ‘Au Ciel, on ne souffre plus. 



------------------------------------------------------------------------------------
OBEISSANCE

. Jeudi, 9 août

Aujourd’hui encore, après avoir soutenue, par la grâce de Dieu, une bataille avec l’ennemi, mon Ange Gardien est venu me réprimander avec grande sévérité, et dit : ‘Fille, rappelles-toi qu’en manquant à l’obéissance, à chaque fois, tu commets un péché. Pourquoi es-tu si méfiante et cette répugnance à obéir à ton Confesseur? Rappelles-toi également qu’il n’y a pas de chemin plus court, ni de voie plus sûre que ceux de l’obéissance.’

Mais pourquoi tout ceci m’est arrivé aujourd’hui? Parce que c’était de ma faute. J’aurais mérité bien pire, mais Jésus me montre toujours tant de miséricorde.




http://www.stgemmagalgani.com/2010/02/le-journal-intime-de-sainte-gemma.html




http://voiemystique.free.fr/eucharistie_3_04.htm




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire